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DE HENRI III. [i58a] 9.31
ble de tenir office royal dejudicature, banni de la ville, prevôté et vicomté de Paris, pour cinq ans ; et en outre de ce, condamné en la somme de cinq cents écus envers le Roy, applicable à la réfection du Palais ; et en deux cents écus d'amende envers les pauvres de Paris; et ès dépens du procès envers René Le Rouillé, aussi conseiller, accusateur. Il fut amené en la grand'ctiam-bre par Dorron, premier huissier, accompagné de Malingre , autre huissier de ladite cotfr, avec lequel il fit refus de marcher. Mais voyant qu'icelui premier huissier s'acheminoit pour aller faire entendre à la cour sa rebellion, il alla effrontément et la tète haute; et arrivé avec sa robe du Palais, et son chaperon à bourlet, que lé peuple en passant crioit qu'il lui falloit ôter, voulut parler; mais il fut interrompu par le président»de Morsan, qui lui dit : «Maistre Jean Poisle, mettez-vous « à genoux, et écoutez la lecture de votre arrêt. » Alors il mit un genouil en terre, auquel le président dit: « Maistre Jean, mettez les deux genoux eh terre, et « dépêchez. » De quoi il se voulut excuser sur sa vieillesse et prétendue indisposition ; mais enfin étant contraint d'obéir, lui fut faite la lecture de son arrêt, et lui dicta le greffier les mots qu'il avoit à dire, lesquels il prononça hautement et superbement : puis ait tout haut qu'il remercioit Dieu ét la cour; qu'il avoit été jugé par ses ennemis; mais que qui confiait in Domino, nonturbabitur cor ejus, Puis requit la cour, puisqu'il étoit banni pour cinq ans, qu'il lui plût lui donner quelque délai ad coltigendas sarcinuias. À quoi lui fut répondu que bien lui viendroit de présenter sa requête à cette fin.xÇe 6ut, il fut ramené en la chambre du trésor, sur là secondé porte du Palais, où il avoit
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